samedi 17 décembre 2011

Le programme nucléaire iranien: entre rhétorique et réalité

par Adnan Khan

Des fuites ont une fois de plus paru dans la presse faisant état d’une possible attaque aérienne contre les installations nucléaires iraniennes. Ces divulgations ont été ébruité à l’occasion de la publication prochaine du rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Bien que j’ai adressé précédemment le problème nucléaire entre l’Iran et les États-Unis, j’ai pensé qu’avec cette montée de rhétorique il serait approprié de revenir sur le sujet.

Il est bon de rappeler que ce durcissement actuel se produit au moment où le prochain rapport de l’AIEA sera très bientôt publié. Le rapport dira très vraisemblablement ce qu’elle a maintenu dans les rapports précédents, mais cette fois de manière plus explicite, que l’Iran est bel et bien en train de développer activement un programme nucléaire.

samedi 3 décembre 2011

L’abandon de la mentalité capitaliste est une nécessité pour un véritable changement du monde arabe

La semaine dernière j’ai participé à un débat sur le future du Moyen-Orient. Ce fut une réunion animée au quelle ont participé des intervenants de points de vue extrêmement différent face à une audience intelligente et décomplexée.

Je ne m’attendais pas à ce que tout le monde soit d’accord sur les sujets que nous allions aborder, en particulier sur la nature et le rôle de l’Islam au Moyen-Orient.

En revanche, je fus surpris par les opinions polarisées dans la salle entre, d’un coté, ceux qui cherchent des idées fraiches à comment pouvoir résoudre une partie des problèmes complexes humains du monde et les autres qui semblent considérer tout remise en question des normes contemporaines comme étant non naturelle, infaisable et inopportun. Ce deuxième groupe semble tenir sacré des institutions telles que l’état nation, l’économie néolibérale, la politique laïque ainsi que le rôle d’institutions internationales comme l’ONU, le FMI et la Banque Mondiale.

dimanche 13 novembre 2011

Décryptage du modèle turque

par Adnan Khan
article original en anglais
http://www.khilafah.com/index.php/concepts/political-concepts/12934-deciphering-turkeys-model-of-government

Le printemps arabe signe la fin des systèmes de gouvernance dictatoriaux et autocratiques qui règnent sur le monde musulman depuis la Première Guerre mondiale. Ces régimes de tyrannie furent mis en place au Moyen-Orient bien avant que les Moubaraks et Ben Alis arrivèrent au pouvoir. Durant la plupart des cent dernières années, l’Occident a soigneusement mis en place un status quo politique fondé sur leur intérêts. Avec l’échec de leurs vieilles politiques coloniales, les puissances occidentales ont tournés leurs attentions vers l’exportation des valeurs occidentales telles que le démocratie et la liberté vers le monde musulman.

Les soulèvements dans le monde musulman ont démontrés que les vieilles idées d’apathie politique et de manque d’ambition politique du monde musulman étaient en fait des mythes. La question n’est plus de savoir si le Oumma désire un changement mais plutôt quel type de changement désire-t-elle. Des questions comme “Par quel système la Oumma désire-t-elle vivre?”, “Est-ce que les musulmans veulent de la démocratie et des autres valeurs occidentales?”, “Que doit être le rôle de l’Occident?” se posent.

Le printemps arabe a vu la tenue de nombreuses manifestations sous la bannière de l’Islam et de nombreux experts occidentaux se préparent déjà à l’idée que la Oumma arrachera le pouvoir décisif dans la région.

Dans cette quête de réponses et de solutions, le modèle de gouvernance turque s’est vu attiré beaucoup de publicité. Ce modèle de gouvernance a été loué par de nombreux politiciens occidentaux et laïques qui pensent que l’incorporation de quelques lois islamiques au sein d’un modèle laïque est quelque chose avec lequel l’Occident peut co-exister, et ils souhaiteraient voir ce système reproduit dans les autres pays musulmans.

samedi 17 septembre 2011

Le problème du travail n’existe pas en Islam

Première Version. Ce texte est extrait du livre "Le Système Economique de l'Islam" écrit par le savant moujtahid et fondateur de Hizb ut-Tahrir, Taqiudin an-Nabhani.

Le système capitaliste en économie est appliqué dans le monde occidental et il fut appliqué en Russie avant le règne du partie communiste (ce texte fut écrit pendant la guerre froide). Parmi les principes de l’idéologie capitaliste, il y a la liberté de propriété de laquelle découle le traitement abusif des employés par les propriétaires, c’est à dire l’abus des travailleurs tant qu’il existait un commun accord et tant que la théorie de la responsabilité prévalait sur eux. Les travailleurs subissaient le mal, l’injustice et l’exploitation de leurs sueurs et efforts de la part des employeurs. Lorsque la pensée socialiste parut et appela à la justice pour l’employé, elle émergea sur la base de résoudre les problèmes des travailleurs, pas sur la base de prendre en compte le contrat d’embauche. Par conséquent le socialisme est venu avec des solutions pour donner justice aux travailleurs, en déterminant le temps de travail, le salaire du travailleur, guarantir son loisir, etc. Ainsi ça anéantit la théorie de la responsabilité et ça démontra l’incompétence de cette théorie à résoudre les problèmes. En conséquent les juristes du droit occidental furent obligés à modifier leurs opinions du concept de responsabilité, afin que la théorie de la responsabilité pût faire face aux problèmes; ainsi ils introduisirent des amendements afin de préserver leur théorie. Furent introduits dans le contrat de travail des principes et des règles visant à protéger les travailleurs et à leur octroyer des droits qu’ils n’avaient pas auparavant comme le droit de s’assembler, le droit de former des syndicats, le droit de grève, en plus de leur donner des primes de retraite ou compensation etc. bien que le texte de la théorie de la responsabilité ne permet pas de tels droits.

mercredi 7 septembre 2011

Comment un futur Khilafah réagira à la famine en Somalie?

par AbdulKarim Newell, traduit de l'anglais

La Oumma Islamique est une et sa souffrance est une. Le Messager d’Allah salalahou alaihi wa salaam a dit « L’exemple des croyants dans leur amitié, leur miséricorde et leur compassion, est comme l’exemple d’un corps qui, lorsqu’un des ses membres est affecté par une maladie, se trouve entièrement touché par la douleur et la fièvre. » [Boukhari et Mouslim]

Les richesses dont dispose le monde musulman notamment avec ses ressources naturelles abondantes sont vastes. Il n’y a nul besoin de dépendre de l’aide des États-Unis, de l’ONU et d’autre puissances occidentales. Le Khilafah, en fait, se doit d’être au premier rang des états qui aident et qui ne reçoivent pas.

Le Prophète salalahou alaihi wa salaam a dit « La main qui donne (litt. la main haute) est meilleure que la main qui reçoit (litt. la main basse) et commence par ceux dont tu as la charge! La meilleure des aumônes consiste à faire don du superflu. Celui qui fait montre de retenue, Dieu le rend digne, et celui qui se passe d'autrui, Dieu le met au-dessus du besoin. » [Bukhari et Muslim]

En 1845, la Grande Famine en Irlande entraîna la mort de plus d’un million de personnes. Le sultan ottoman de l’époque, le Khalifah Abdoul Majid I, déclara son intention d’envoyer 10.000 sterling aux paysans irlandais mais la reine d’Angleterre Victoria (l’Irlande était à l’époque sous domination britannique) demanda au sultan une aide seulement de 1.000 sterling car elle avait envoyé elle-même une aide de 2.000 sterling. Le sultan envoya donc les 1.000 sterling mais il aussi envoya secrètement trois bateaux pleins de nourriture. La justice britannique essaya de bloquer les bateaux, mais la nourriture arriva au port de Drogheda et fut laissé là-bas par les marins ottomans. En raison de cela, le peuple irlandais, particulièrement les habitants de Drogheda, restent à ce jour liés d’amitié aux turques.

vendredi 26 août 2011

Rationalité, religion et athéisme

traduit de l'anglais
texte original http://www.abc.net.au/unleashed/42672.html

Russell Blackford (un philosophe et universitaire australien athée) affirme que les croyances religieuses, dans la mesure où elles cherchent à influer sur la sphère politique, doivent être sujets à une vérification rationnelle.

Pour ceux d’entre nous éduqués sur la base que tout enseignement doit être sujet à une vérification rationnelle, ceci ne s’avère pas être une thèse novatrice. Néanmoins, il s’agit d’un argument formulé de plus en plus souvent par les avocats d’un ‘nouvel’ athéisme.

Lorsqu’on examine de plus près cet argument, il se trouve, en fait, que derrière cette avancement innocent de la rationalité il se trouve plusieurs guet-apens intellectuels qui trahissent un tel point de vue.

Toute prétentions de vérité, qu’elles soient religieuses ou autres, doivent être sujet à une vérification rationnel; la rationalité par son véritable sens et non par un sens réduit qui arrange les cercles athées.

Par exemple, Le Atheist Foundation of Australia (Fondation Athée d’Australie) a définit l’athéisme comme étant “la reconnaissance du fait qu’il n’existe pas d’évidence scientifique crédible ou fiable basées sur des faits pour l’existence d’un Dieu, de plusieurs dieux ou du surnaturel.”

Au-delà des confins du Patriotisme & Nationalisme

Traduit de l'anglais
Texte original http://islamicsystem.blogspot.com/2008/06/beyond-confines-of-patriotism.html

Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Des stéréotypes qui ne vont pas avec la vision Islamique d’unité et d’ordre mondial

Patriote: Celui qui défend ou qui est fervent pour la liberté ou les droits de son pays.
Nationalisme: Sentiment patriotique, politique d’indépendance nationale.
Pays: Région; territoire d’une nation; terre de naissance de quelqu’un.

[Dictionnaire Oxford]

Les musulmans se considèrent comme étant part d’une seule et indivisible nation, appelé communément Oumma. Ce concept de Oumma est fondé sur une affinité idéologique et non sur une intégrité territoriale. Le musulman est donc fondamentalement dévoué à la protection de l’idéologie. Au cours de cette protection, il (dans la cadre de l’ État) protège également le territoire mais cela est circonstanciel à la protection de l’idéologie. Ce concept est totalement différent des définitions du dictionnaire de patriotisme et de nationalisme et de leurs applications dans le monde d'aujourd’hui.

Malheureusement mais vraiment, le patriotisme et le nationalisme sont les cause des dissensions, divisions et conflits sur cette planète. La Grande-Bretagne, une nation qui se dit ‘civilisée’, a dit a travers Lord Palmerston, “Il n’y a pas d’amis ou d’ennemis permanents, il y a seulement des intérêts permanents.” Analysons cette déclaration dans le cadre des 195 pays du monde.

jeudi 18 août 2011

Une discussion sur la grève et les actions du syndicat avec les musulmans

Yahya Abu Yousuf, traduit de l'anglais
texte original http://www.iculture.org.uk/articles/ideas/discussing-striking-and-union-actions-with-muslims

Un musulman que je connais a été demandé par un autre musulman pourquoi il ne faisait pas grève le 30 juin (note: le 30 juin 2011 a été journée de grève par plusieurs syndicats en Grande-Bretagne) comme faisait le reste du syndicat; il répondit “Je ne suis pas membre du syndicat, mais même si j’étais, alors j’aurai comme même un problème avec faire grève car ça signifie une violation de mon contrat d’emploi, quelque chose qu’en tant que musulman je ne peux pas faire.” Son interlocuteur pensa à ce qu’il dit, lui indiquant qu’il n’avait jamais pensé à ce sujet de cette manière, puis il lui demanda “mais comment pouvons nous les arrêter?”, voulant dire le gouvernement ou les employeurs qui désirent faire du tort ou supprimer les droits des employés.

En fait il existe plusieurs façons de répondre à cette question; la réponse qui fut donnée lors de cet échange était “ma religion vient en premier, donc si je suis demandé à la compromettre, alors je dois persévérer”, ce qui doit être ainsi l’attitude du croyant ferme. Celui adressé par cette réponse sentira un encouragement à faire de sa croyance la base de ses décisions personnelles. Ceci est une sorte de prédication qui touche les âmes des gens afin de les aider à choisir le meilleur cours d’actions. Néanmoins, cette question a pu être demandée en raison d’un sentiment de faiblesse de la part de l’interrogateur, mais elle fut demandée plus probablement dû à un sentiment que la règle de la charia n’est pas pratique dans cette situation, d’où cette confusion. Dans la discussion qui s’ensuit, ce sentiment que la règle de la charia n’était pas pratique fut constaté par le musulman qui ne faisait pas grève, alors il lui dit que les lois Islamiques de la charia seraient appliquées au sein d’un système complètement différent, qui est appelé le Khilafah, où une telle injustice serait rare et où il y existerait des mécanismes pour la résoudre. Le problème c’est qu’il verrait le Khilafah comme un rêve utopique ou comme un salut promis, pas comme quelque chose qu’il peut espérer voir dans un avenir proche.

vendredi 1 juillet 2011

La nouvelle vision des arabes est un sinistre avertissement pour l’Occident

Abid Mustafa, traduit de l'anglais

Pendant que le monde débat sur les divers mérites des révoltes arabes - est-ce que les révolutions engendreront un paysage politique alternatif ou non - très peu a été dit sur la façon de voir les choses par les Arabes. Oui, le peuple arabe a appris à devenir intrépide face aux régimes despotiques, mais ceci s’agit plus d’une description de leurs états psychologiques que de leurs façons de voir les choses. Le processus de penser des Arabes a subi une transformation énorme et il est rapidement en train d’atteindre un niveau de maturité intellectuel qui très probablement produira un effet crescendo.

Considérons l’euphorie provoquée par le bannissement de Ben Ali en Tunisie ou l’incarcération de Hosni Moubarak en Egypte. Au début, les Arabes ont en déduit que cela se s’accompagnerait par un changement permanent, un changement qui marquerait la différence avec les systèmes autocratiques actuels et leurs lois draconiennes.

A la place, et en l’espace de quelques mois, les Egyptiens ont compris que le régime avait non seulement survécu, mais avait reçu un nouveau souffle à travers un putsch miliatire. Le traité de paix avec l’état juif, méprisé par la majorité des Egyptiens, était resté intact. Les militaires, jadis les piliers de cette révolution, sont passés subitement de héros à traîtres. La torture, l’emprisonnement sans être jugé, les enlèvements par les forces de sécurité, les exécutions extrajudiciaires et les conflits sectaires, tous répandus sous Moubarak, sont retournés hanter les Egyptiens avec une nouvelle vigueur. Les protégés occidentaux préparés lors de leurs exils et présentés comme des alternatives viables au statu quo furent aussitôt répudiés par les masses. Ceux qui étaient étiquetés 'Islamistes', jadis désirés par les croyants, sont maintenant ridiculisés pour paraître plus laïques que les laïques! L’enthousiasme du public pour les réformes constitutionnelles et l’élection présidentielle s’est estompé.

jeudi 3 février 2011

La 'Aqidah Islamique est une 'Aqidah spirituelle et politique


بسم الله الرحمن الرحيم

Une 'Aqidah (en français: dogme/crédo) est spirituelle lorsqu’elle détient des croyances et des règles sur l’au-delà, une 'Aqidah est politique lorsqu’elle détient des pensées et des règles sur les affaires de la vie. Par exemple, le christianisme possède des croyances et des règles sur l’au-delà, ainsi sur ce qu’il y avait avant la vie, alors que le capitalisme possède des lois sur ce qui concernent les affaires de la vie tels que le commerce, l’héritage, le gouvernement ou comment rendre des comptes aux pouvoirs.

En ce qui concerne la 'Aqidah de l’Islam, elle est véritablement unique car c’est une 'Aqidah spirituelle et politique à la fois. A partir de la 'Aqidah Islamique découlent des pensées et des règles sur l’au-delà ainsi que sur les affaires de la vie. Les musulmans croient au Jour du Jugement, au paradis et à l’enfer, aux anges et en Allah سبحانه وتعالى. Ils croient aussi aux lois islamiques de l’héritage, du marriage, de la gouvernance, du Jihad et de l’économie, c’est pourquoi la 'Aqidah Islamique est une 'Aqidah spirituelle et politique.
Mais la ‘Aqidah Islamique a cessée d’être une 'Aqidah politique depuis la destruction de l’Etat Islamique. Les systèmes qui découlent de cette 'Aqidah furent abandonnés en raison de l’invasion culturelle occidentale. Ainsi, l’encre qui expliquaient ces systèmes a sécha, les livres prirent de la poussière et furent oubliés et délaissés par la Oumma. Les ‘Oulémas arrêtèrent d’écrire sur la 'Aqidah politique de l’Islam, et ainsi la Oumma se dirigea vers les autres 'Aqidahs politiques qui traitaient les affaires de la vie.
Ce qui a empiré la situation a été que les musulmans écrivèrent sur la 'Aqidah spirituelle tout en délaissant la 'Aqidah politique. Ils écrivèrent sur la 'Aqidah spirituelle en général et en détails, les pages devinrent des livres, les livres devinrent des tomes et les tomes devinrent des encyclopédies, mais aucune mention ne fut faite de la 'Aqidah politique jusqu’à qu’elle fut oubliée.

Les Musulmans n’ont pas besoin de la liberté d’expression, ils ont ‘commander le bien et interdire le mal'

بسم الله الرحمن الرحيم


"Les Musulmans n’ont pas besoin de la liberté d’expression, ils ont ‘commander le bien et interdire le mal’.

Lorsque les musulmans entrent dans un débat avec des journalistes ou médias non-musulmans sur le thème de la liberté d’expression, la conversation finit toujours sur le point que la seule raison que les musulmans ont la possibilité de s’exprimer c’est parce qu’il y a la liberté d’expression et que ceci conctitue la raison pourquoi ils peuvent critiquer et être en désaccord avec l’Occident.
Cette argument est construit sur la thèse que la raison pourquoi les musulmans dénoncent les injustices dans le monde est qu’ils disposent de la liberté d’expression et de ce fait les musulmans se doivent d’être reconnaissants de disposer de cette liberté. Ceci ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité.

En fait, bien avant l’invention de l’idée de la liberté d’expression en Occident, l’Islam avait déja octroyé aux musulmans un concept bien plus précieus et bien plus bienfaisant que la liberté d’expression: ceci est commander le bien et interdire le mal (amr bil marouf wa nahi anil mounkar).

L’Islam a ordonné aux musulmans de commander le bien et d’interdire le mal indépendamment d’où ils vivent et indépendamment de l’importance ou de la banalité du bien ou du mal en question. C’est pour cela que l’on trouve des musulmans à travers le monde qui ordonnent le bien ou qui dénoncent les injustices indépendamment du fait qu’ils vivent au sein d’une démocratie ou d’une dictature. Des organisations tels que Hizb ut Tahrir sont connues pour dénoncer les gouverneurs tyranniques du monde musulman à tel point que de nombreux membres ont été torturés et, même dans certains cas, assassinés comme en Ouzbékistan. Le point essentiel est que ce n’est pas la liberté d’expression qui motive les musulmans à élever leurs voix contre les injustices; les musulmans sont motivés par les mots de leur Seigneur lorsqu’Il swt dit

كُنْتُمْ خَيْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنْكَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِاللَّهِ
“Vous êtes la meilleure communauté, qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah.” (Traduction du Sens du Coran, 3:110)

Questions-Réponses sur le Khilafah



بسم الله الرحمن الرحيم

Vu les évenements récents en Egypte, Tunisie et dans le monde arabe, on a parlé beaucoup du Khilafah comme future système de gouvernance pour les musulmans. Mais qu'est-ce le Khilafah? inshAllah le questions-réponsés suivant est conçu pour répondre à cette question en une certaine profondeur.


Terminologie

Khilafah : Etat islamique
Khalifah : Chef de l'Etat islamique
Mudjtahid : savant musulman ayant atteint un niveau suffisant pour entreprendre des recherches légales
Qu'est-ce que le Khilafah ?
Qui peut être khalifah ?
Comment est choisi le khalifah ?
Quel est le rôle du khalifah ?
Quelle est la durée du mandat du Khalifah ?
Quelles sont les évènements qui conduisent à la destitution du Khalifah ?
Qui est apte à destituer le Khalifah ?

vendredi 28 janvier 2011

Bienvenue à Islam Idéologique !

بسم الله الرحمن الرحيم


As-Salaam Alaikoum wa Rahmatoullahi wa Barakatouhou,


Bienvenue au blog Islam Idéologique !


Ce blog a été crée afin de sensibiliser la partie francophone de notre Oumma sur la dimension idéologique de l'Islam et sur le besoin de la propager au sein de notre communauté afin qu'elle soit réinstaurée dans le monde musulman.


Mais, qu'est-ce qu'une idéologie? Une idéologie est une collection d'idées fondamentales sur l'homme, la vie et la nature de laquelle émane des solutions et systèmes détaillés pour toutes sphères d'activité humaine dans la société. Ainsi, l'Islam consiste d'une collection d'idées fondamentales, un dogme, -c'est à dire croyance en Allah swt et en son Messager Muhammad salalahu alaihi wa salaam et en tout ce qu'il saw a apporté- et de ce dogme émane des solutions, des lois et des systèmes détaillés pour toute activité humaine au sein de la société - ainsi l'Islam comporte un système politique, un système économique, un système social, un système éducationnel, un système de politique étrangère, ...


Ainsi, l'Islam en tant qu'idéologie est caractérisé par trois types de relations:

  1. la relation entre l'être humain et son Créateur (prière, jeûne, invocation, Hajj, ..),
  2. la relation entre l'être humain et soi-même (propreté, moeurs, ..) et
  3. la relation entre l'être humain et les autres êtres humains (transactions économiques, relation entre gouverneur et gouverné, relation entre employeur et employé, ..).

A l'instar, le judaïsme, le christianisme, le bouddhisme ou autres ne sont que des religions et non des idéologies car elles ne couvrent pas la 3ème forme de relation: la relation entre l'individu et les autres individus. C'est pour cela qu'aucune de ces religions détiennent de système économique, politique, monétaire, d'affaires étrangères, ..


Cependant, depuis 1924, date à laquelle la manifestation idéologique de l'Islam, c'est à dire l'état Islamique aussi connu sous le nom de Khilafah, fut supprimée aux mains des colonialistes occidentaux, la dimension idéologique de l'Islam a été absente des esprits de notre Oumma et l'Islam a été réduit à un simple système de croyances personnels et de rituels. Les colonialistes occidentaux remplacèrent ce vide idéologique dans nos terres par leur idéologie artificielle et corrompue: le capitalisme laïque.


Ainsi, afin de faire revivre notre Oumma en réinstaurant le Khilafah, il est essentiel que nous prenons en compte toute la dimension idéologique de l'Islam et les différences idéologiques entre l'Islam et les idéologies crées par l'homme, c'est à dire la capitalisme et le communisme.


Ma Salaam